mercredi 10 février 2016

Poudre de perlimpinpin...

J'ai pas mal hésité avant de poster à ce sujet, et je me suis dit, finalement, pourquoi pas? Après tout, ça a fait parti (en quelque sorte) de ma vie. 

Quand on travaille dans le milieu de la nuit, c'est un fait, la drogue est omniprésente. Malheureusement. La C en particulier. Personnelement, je n'y ai jamais touché. "Quoi? T'es barmaid et tu tapes pas?! Mais non! Je te crois pas!"  Est une phrase que j'ai souvent entendu. 
La majorité de mon entourage tape régulièrement. J'en suis même arrivée au point où je me suis demandée si j'étais normale. Je ne m'en mets pas plein le nez, je ne suis pas normale? Ça tombe bien, je n'ai jamais aimé être normale!

La C s'est banalisée. Les gens en prennent pour faire la fête, pour tenir le coup au boulot, pour être plus performant, pour être comme tout le monde finalement. On m'en a proposé plusieurs fois, on m'en a même offert pour mon anniversaire! 

Chacun fait bien ce qu'il veut de sa vie, cela ne me regarde pas. Sauf qu'un jour, ça m'est tombé sur le coin de la gueule.
Chéri et moi nous sommes séparé au bout de 5 mois parce que je ne le reconnaissais plus (pour vous la faire courte). Quand il est revenu vers moi pour me reconquérir, il m'a avoué la vérité. J'étais loin d'imaginer que la C était la source de nos problèmes. 
Le fait est que ça n'allait pas a son boulot, qu'il en prenait tous les jours, qu'il devait de l'argent à beaucoup de monde. Qu'il en avait même planqué chez moi... Je suis restée très con quand il m'a avoué tout ça. Je me suis sentie trahie, trompée. Et en même temps, je comprenais mieux ses changements de comportement. J'ai donc décidé de lui laisser une seconde chance puisqu'il était déterminé à arrêter. 

Et puis on a bossé dans le même resto pour payer notre voyage, et là encore, cette saloperie était encore sur toutes les lèvres. Ou plutôt toutes les narines!

Je me suis encore retrouvée à être une des seules à ne pas taper. Et je les regardais tous en fin de service, pleins comme des huîtres, survoltés, à partir dans de grands débats sans queue ni tête et je me demandais ce que je foutais là. 

Je regardais ce petit jeune que j'ai connu au bar: 21 ans, accro, prêt à vendre père et mère pour sa dose, endetté au point de ne plus voir le bout du tunnel. 

Comment peut-on en arriver là? Et pour quoi? Pour quelques heures de "bonheur" pour ensuite sombrer dans la plus profonde des dépressions et se retrouver encore plus au fond du trou? Et recommencer le lendemain pour se donner l'illusion que tout va bien, qu'on est le plus fort, qu'on n'a pas besoin de dormir, qu'on peut dépasser les lois de la nature...

Je crois que ce qui me dérange le plus, c'est que toutes ces personnes ne se rendent pas compte de la gravité de la chose. Pour eux c'est devenu une partie du quotidien. C'est comme boire un café après le repas. C'est normal. Encore une fois, c'est moi qui dramatise, parce que "tu peux pas comprendre tant que t'as pas essayé". Non merci, je préfère rester ignorante à ce sujet. 

On vit tous dans le même monde, et je suis d'accord, ce n'est pas un long fleuve tranquille. Mais si moi et d'autres personnes arrivent à vivre et surmonter les moments difficiles, à faire face aux problèmes sans rien, juste notre volonté, je pense que tout le monde peut le faire! 

Je pourrais encore écrire des lignes et des lignes à ce sujet mais je vais vous laisser la parole! 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire